Les nouveautés :
Et toujours :
Les animations à venir :
Le coup de coeur de la semaine :
Sur un fil
Synopsis :
Jo, une jeune femme, artiste de
cirque de rue, découvre le travail des clowns professionnels de « Nez
pour rire ». Vite – peut-être trop vite – entrée dans l’association, elle
se retrouve à l’hôpital au contact des enfants, des malades, des
soignants et des familles, à qui ces clowns tentent inlassablement
d’apporter de la joie et du réconfort.
Critique :
Reda Kateb signe son premier film de réalisateur. Un sujet difficile qu’il traite avec rigueur et humanité. Une réussite.
« L’acrobate, on l’admire. Le clown, on l’aime », entend-on dans SUR UN FIL. Cette hiérarchie, le premier film de Reda Kateb va la bousculer. Il confronte ainsi Jo (Aloïse Sauvage, très convaincante), jeune acrobate au spectacle stylisé, à sa faillibilité. Lorsqu’elle tombe et se blesse, la chute n’est pas que littérale, mais aussi métaphorique. Incapable de pratiquer son Art, Jo va payer ses factures en devenant clown d’hôpital dans un service pédiatrique. Auparavant en contrôle total, presque dans une bulle, elle est obligée de tâtonner et se tromper alors qu’elle entre dans un monde où se mêlent la vie et la mort, l’adversité et l’espoir. Reda Kateb capte ce parcours avec une grande humanité. Tout d’abord parce que cet univers si douloureux à regarder de front, il le dévoile par le prisme d’une protagoniste qui le découvre en même temps que le spectateur – l’expérience, faite tout d’abord d’une appréhension, colle ainsi à celle de Jo. Passés les premiers chocs, c’est bien de vie dont parle Reda Kateb, son film marchant sur un fil sans jamais dévier d’une ligne réaliste, où le lien à l’autre, s’il n’empêche ni les drames ni les larmes, les rend supportables. Un point de vue humaniste sans angélisme qui balaie tout risque de pathos, où peuvent alors cohabiter organiquement légèreté et gravité, en un ballet d’émotions écrites et mises en scène avec rigueur.