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Le coup de coeur de la semaine :
Les Rêveurs
Synopsis :
Tout public
Élisabeth, comédienne, anime des ateliers d’écriture à l’hôpital Necker avec des adolescents en grande détresse psychologique. À leur contact, elle replonge dans sa propre histoire : son internement à 14 ans. Peu à peu, les souvenirs refont surface. Et avec eux, la découverte du théâtre, qui un jour l’a sauvée.
Critique :
Avec Les Rêveurs, Isabelle Carré signe un film délicat, sincère et profondément personnel, inspiré de son propre roman éponyme, paru en 2018. En revenant sur une adolescence fragilisée, elle tisse un récit sensible sur la santé mentale, la solitude, et le rôle salvateur de l’art. Un film fragile, parfois inégal, qui regarde avec tendresse ce qui vacille.
Élisabeth est comédienne. Elle est invitée à animer un atelier d’écriture dans une unité de pédopsychiatrie à l’hôpital Necker, auprès d’adolescents en souffrance. Les regards sont fuyants, les bras croisés, les silences lourds. Rien ne prend, jusqu’à ce qu’elle confie, dans un souffle, : « Moi aussi, j’ai été ici. » Alors le film se retourne, bascule dans le souvenir, et retrouve la jeune Élisabeth, quatorze ans, internée après une tentative de suicide.
Les Rêveurs déplie alors un récit en miroir, entre présent et passé, entre parole donnée et parole retrouvée. Le passé prend le dessus : celui d’un service hospitalier froid, de chambres impersonnelles, d’horaires figés, de règles absurdes et de souffrances non prises en compte. Mais aussi celui d’une adolescence en lutte, de liens qui se nouent lentement et, peu à peu, d’un souffle qui revient.
Dès ses premières scènes, Tessa Dumont Janod, double adolescent d’Isabelle Carré incarne avec une intensité retenue cette jeune femme en chute libre. À travers elle, Les Rêveurs ne rejoue pas un traumatisme : il capte ce moment suspendu où tout pourrait s’effondrer, mais où quelque chose, un regard, une voix, un texte, peut encore faire sens.


